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90e anniversaire de la Révolution d'Octobre

Le Feu aux poudres, Mardi, Octobre 23, 2007 - 18:34

Le Feu aux poudres

La date du 25 octobre vous dit quelque chose? Et oui, c'est le 25 octobre 1917 qu'a eu lieu la révolution bolchevique en Russie. Afin de commémorer cet événement marquant de l'histoire, voici un article qui est actuellement publié dans le numéro 4 du journal Le Feu aux poudres.

Bonsoir, chers lecteurs. Nous, le Feu aux poudres, avons pensé que nous pourrions commémorer ce 25 octobre, une date qui malheureusement est tombée dans l’oubli, en prenant un petit moment de réflexion sur notre emploi du temps afin de souligner un événement important de notre histoire. Il existe évidemment certaines personnes qui refusent que nous en parlions. Pourquoi ? Parce que si nos dirigeants communiquent avec nous par du gaz lacrymogène et des volées d’hommes aux matraques, ils savent que les mots sont des armes bien plus redoutables. Les mots peuvent nous donner accès à la compréhension ainsi qu’à l’établissement de la vérité et l’éclatement de la vérité est la plus grande crainte de notre gouvernement. Et pourquoi ? Parce que cela aurait pour effet de dévoiler la vraie nature du système actuel et pire encore, de remettre sa base fondamentale en question. Cruauté et injustice, intolérance et oppression, alors qu’ils disent que nous pouvons nous exprimer avec une totale liberté de parole et de pensée, le pouvoir nous surveille et nous contrôle nuit et jour, contraignant notre conformisme et sollicitant notre soumission.

Comment en sommes-nous arrivés là ? À qui la faute ? Il y’en a qui sont plus responsables que d’autres et ceux-là devront rendre des comptes. Mais en toute honnêteté, à ceux qui demeurent silencieux, à ceux qui sont totalement naïfs, à ceux qui noient leur colère ou leur vie de servitude dans l’alcool ou la drogue, à ceux qui votent pour des partis bourgeois et à ceux qui refusent de se poser des questions : si vous cherchez des coupables, vous devriez peut-être vous regarder dans un miroir. La pauvreté, la corruption, le chômage, les inégalités, les injustices, les guerres… devant une telle myriade de problèmes sociaux, il faut bien se tourner vers quelqu’un. Les électeurs canadiens ont fait élire Stephen Harper, les électeurs québécois ont fait élire Jean Charest et les média de masse ont alimenté cette supercherie en altérant notre raison et en nous faisant perdre tout sens commun. Comment ? En manipulant les mots tel un gladiateur maniant le glaive.

Il y a 90 ans, des êtres remarquables ont voulu graver la date du 25 octobre dans nos mémoires. Leur intention était de rappeler au monde que l’équité, la justice et la liberté n’étaient pas que des mots, mais les pierres angulaires d’une société. Ces hommes, qui furent à l’origine de la révolution d’Octobre, étaient les bolcheviques. Le 25 octobre 1917, avec l’appui fondamental des ouvriers russes, les bolcheviques sont entrés dans le Parlement pour guérir Mère Russie de ses morpions bourgeois et pour servir, une fois pour toutes, les intérêts de la classe des travailleurs. Des personnages historiques importants comme Lénine et Trotski ont bien sûr offert leur leadership et leur intelligence pour concrétiser cet événement historique majeur. Mais la véritable colonne vertébrale de la révolution d’Octobre fut une masse ouvrière unie et solidaire, ce qui a de quoi inspirer bien des peuples.

Donc, si vous ne souffrez de rien et si les crimes de notre gouvernement vous laissent aussi indifférents jusqu’à ce jour, alors vous seriez en droit de refuser toute commémoration en date du 25 octobre. Mais si, par contre, vous voyez la corruption que nous voyons, vous ressentez la colère que nous ressentons et vous désirez lutter, ce que nous désirons, alors je vous demande de vous joindre à nous, de nous aider à faire éclater la vérité et de nous aider à construire un mouvement révolutionnaire. Ainsi, dans un an, dans cinq ans ou dans dix ans, nous serons devant les portes du Parlement et alors, tous ensemble, nous leur ferons vivre un moment historique que ni le monde, ni eux, ne pourront oublier…

camarades
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Sujet: 
Leçons à tirer
Auteur-e: 
Steve Tremblay
Date: 
Ven, 2007-10-26 08:37

Il y a plusieurs leçons à tirer de la révolution d’Octobre.

1° Elle fut le premier pas d’une authentique révolution communiste mondiale dans une vague révolutionnaire internationale. Cette vague révolutionnaire se prolongea plusieurs années et mit fin à la première guerre mondiale.

2° La classe ouvrière est très créative et en 1917 tout comme en 1905, elle créa des comités ouvriers (soviets) pour remplacer la dictature de la bourgeoisie dont le parlementarisme est un des aspects. Lénine lançait le mot d’ordre « Tout le pouvoir aux soviets ». Les bolcheviques menèrent une lutte acharnée contre les réactionnaires qui voulaient maintenir le parlementarisme.

3° L’échec de cette vague révolutionnaire, en particulier en Allemagne en 1919-23, condamna la révolution en Russie à l’isolement et à une rapide dégénérescence. En Allemagne, ce fut les sociaux-démocrates qui écrasèrent la révolution.

L’écrasement de la révolte de Kronstadt fut un des évènements qui indiquait le reflux de la vague révolutionnaire.Le stalinisme mis en place dans les années 20 et après ne fut pas le communisme mais un capitalisme d’État centralement planifié comportant la doctrine du « socialisme dans un seul pays ».

Et c’est le plus grand mensonge de la bourgeoisie depuis 80 ans de faire croire que le régime stalinien c’était le communisme. Il y a même des organisations du capital comme les groupes trotskistes qui prétendent que ce fut un régime ouvrier dégénéré et non pas une dictature d’une nouvelle bourgeoisie. Les maos quant à eux prétendent que c’était du socialisme tout en donnant la note de passage à Staline.


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Sujet: 
RE: Leçons à tirer
Auteur-e: 
Le Feu aux poudres
Date: 
Dim, 2007-10-28 19:06

En effet camarade, il y a plusieurs leçons à tirer de la Révolution d'Octobre. Nous trouvons tes propos très pertinents. Encore aujourd'hui, nous entendons des gens dire que le stalinisme, c'était le communisme et à chaque fois, nous leur répondons quelque chose du genre: "qu'on nous lâche avec le stalinisme, c'est pas ça qu'on veut tabarnac!".

Toutefois, nous trouvons que tu exagères lorsque tu compares les groupes trotskystes à des organisations du capital. À qui tu fais allusion exactement? Car nous connaissons des membres de la ligue trotskyste et c'est loin d'être des capitalistes.

Nous pensons qu'il faudrait cesser d'être dogmatiques et de se diviser pour des divergences d'interprétation historique ou de simples chicanes d'appelation. Si nous souhaitons construire quelque chose qui ressemble à un mouvement révolutionnaire, nous devrions peut-être mettre nos différends de côté et nous unir une fois pour toutes!

Salutations révolutionnaires,

Le Feu aux Poudres


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Sujet: 
Les trotskistes : des organisateurs du capital
Auteur-e: 
Steve Tremblay
Date: 
Sam, 2007-11-10 15:56

Le 10 novembre
Désolé de répondre si tard, mais je viens juste de voir le commentaire

Des trots qui après avoir aidé à la fondation de l'UFP se retrouvent maintenant dans un parti social-démocrate comme QS, cela n’a rien de surprenant. Dans plusieurs pays (Canada, France, Royaume-Uni, USA etc.) ils présentent des candidats aux élections valorisant le processus électoral et semant la confusion dans les rangs de la classe ouvrière. En France, par exemple, la LOR et LO sont les pires putes politiques qui changent de programme comme des petits chiens qui suivent leur maître le parti socialiste. Quand on milite avec des partis réformistes, quand on a des programmes réformistes, on est un réformiste et les qualificatifs de révolutionnaires ou d'Internationale IV ou IV et demie qu’ils se donnent n'y changeront rien.

Leur alliance dans des fronts unis où tout autre patente vise à réformer le système capitaliste et à soumettre le prolétariat à la fraction la plus conscience de la bourgeoisie qui veut éviter la révolution.

Quant à Trotski, lui-même on pourrait l’excuser d’avoir échoué à relever le processus de dégénérescence de la révolution russe, mais il en a été, en fait, l’un des principaux architectes. Ce fut lui qui, ayant organisé la victoire de l’Armée Rouge en 1922, en tira la conclusion que cette forme de « militarisation du travail » pouvait être étendue à l’ensemble de la classe ouvrière afin de la discipliner pour la reconstruction de la Russie. Ce fut lui qui, contre « l’Opposition Ouvrière », au 10ième congrès du Parti (mars 1921), fit la proposition d’où résulta l’interdiction de toute faction dans le parti. Ce fut aussi Trotski qui fut le maître d’œuvre de l’alliance militaire secrète avec l’impérialisme allemand en 1922.

Il faut mettre fin à la légende que les trotskistes étaient la seule opposition au stalinisme. Bien avant eux, dès les années 20 la Gauche Communiste dénonçait l'instauration du capitalisme d'État en Russie sans aucune ambiguïté... alors que les trots, plus tard, lors de la seconde guerre mondiale ont appelé à défendre l'URSS i.e. l'impérialisme russe. L’histoire des membres de la Gauche Communiste non-trotskiste en Russie, nous enseigne qu’ils s’engagèrent dans la lutte contre l’État soviétique en dégénérescence, bien avant et bien plus profondément que Trotski. La lutte de ces camarades -de vaillants combattants pour la Révolution prolétarienne dans ces circonstances des plus difficiles et confuses -a été effacée de l’histoire à la fois par les staliniens et par les trotskistes.

Il n'y a aucun lien possible avec ces saboteurs de la lutte des classes, de la lutte révolutionnaire, ces sociaux-démocrates déguisés. Ce n'est pas du sectarisme c'est la réalité. Il faut avoir des positions de bases claires et ne pas changer de positions en fonctions de la prise du pouvoir par des partis bourgeois sinon on tombe dans le pire opportunisme. Lénine disait avant de s'unir il faut se démarquer clairement. Historiquement, les liens avec ces sociaux-démocrates déguisés ont toujours fini comme des pétards mouillés. Même Natalya Sedova Trotski, la veuve de Trotski, rompit avec le trotskisme au début des années 50. Les concessions des trotskistes au stalinisme, selon elle, avaient abouti à l’abandon définitif de la Révolution prolétarienne.


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Sujet: 
Les trotskistes
Auteur-e: 
Le Feu aux poudres
Date: 
Mer, 2007-12-19 00:10

Salut Steve,

Désolé pour le retard, mais mieux vaut tard que jamais!

C'est vrai pour ce qui est des fronts unis; ces derniers finissent tôt ou tard dans le bac de récupération capitaliste. À mon avis, la solution se retrouve dans un parti communiste d'avant-garde révolutionnaire bien organisé sur une base internationale.

J'suis daccord avec toi pour ce qui est des réformistes, des sociaux-démocrates et des staliniens, mais pas les trotskistes (ce ne sont nullement des sociaux-démocrates déguisés). Trotski, tout comme Lénine, était contre les fronts unis et par le fait même, contre Kautski et ses centristes lors des moments cruciaux de la révolution d'Octobre. Ils souhaitaient tous les deux se démarquer clairement. Et puis peut-être y'a t-il eu des dérapages à un moment donné, mais à mon avis, c'est l'ensemble de l'oeuvre que nous devons regarder et à ce sujet, je pense que les écrits et la pensée de Trotski sont remarquables et inspirants (peu importe ce qu'en pensait sa veuve dans les années 50).

Dernière chose, j'aimerais savoir ce que tu trouves de réformiste dans le programme de la IVe Internationale? Contrairement à des groupes réformistes pseudo-trotskistes comme Lutte Ouvrière en France, les groupes réellement trotskistes comme la TLC de la LCI n'ont rien de "réformiste", n'es-tu pas d'accord?

Salutations révolutionnaires,

Camarade Ben du FAP


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Sujet: 
Le renégat à la queue de paon: TROTSKY
Auteur-e: 
Steve Tremblay
Date: 
Sam, 2007-12-22 10:20

Salut Ben

Bon premièrement je tiens te rappeler que la IVe Internationale a été créée par Trotski en septembre 38. Cette création s’est faite complètement coupée de la Gauche Communiste durant une période de contre-révolution et de préparatifs à la guerre. Les évènements de 1936 en Espagne et en France sont interprétés par Trotski comme une nouvelle vague révolutionnaire et non comme des luttes entre des fractions de la bourgeoisie. La Gauche communiste française en particulier a expliqué clairement la situation en Espagne et en France durant ces années (Voir les textes de la Ligue des Communistes Internationalistes.)

Tu ne réponds aucunement aux critiques sur Trotski qui ne sont pas des dérapages durant les années 30 mais des points de vue qui ont semé la confusion dans la classe ouvrière et ont fait même verser son sang comme en Espagne en 36. Plus tard, ses appels durant la 2ième guerre mondiale à défendre l’URSS alors que c’était une puissance impérialiste ont de quoi à faire lever le cœur à tout honnête révolutionnaire.

Deuxièment quand tu dis « la solution se trouve dans un parti communiste d’avant-garde révolutionnaire bien organisé sur une base internationale » D’accord mais ça doit être aussi un parti internationaliste et non un parti qui appuie des mouvements nationalistes qui voudraient créer par exemple un Québec progressiste (le terme des petits-bourgeois pour parler d’un Québec impérialiste dans le monde d’aujourd’hui). Bref c’est beau parler d’unité mais une vraie unité afin d’avoir des positions très claires dans la classe ouvrière et non pas une unité de circonstance. Le meilleur exemple d’unité pourrie est le récent Forum social tenu à Montréal où se sont retrouvés les syndicats, des organismes religieux, des sociaux-démocrates ainsi que quelques trotskistes de différentes allégeances. Ce type d’unité n’a rien à voir avec l’unité du prolétariat. C’est le même type d’unité que prônait Trotski pour défendre l’impérialisme russe durant la 2ième guerre mondiale.
Finalement je te répète une des positions de bases des communistes internationalistes :
« Toutes les idéologies nationalistes, d’«indépendance nationale», de «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», quel que soit leur prétexte, ethnique, historique, religieux, etc., sont une véritable drogue pour les ouvriers. Elles visent à leur faire prendre parti pour une fraction ou une autre de la bourgeoisie, elles les mènent à se dresser les uns contre les autres, cela pouvant aller jusqu’à la guerre. »
Ça c’est vraiment de l’internationalisme et c’est très clair pour le prolétariat, nous ne changeons de position suivant les blizzards puants que prennent des fractions de la bourgeoisie.

La classe ouvrière comme ses avant-gardes révolutionnaires doit toujours mettre de l’avant ses intérêts de classe et cela le plus clairement possible.

Salutations internationalistes

Steve des CIM


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Sujet: 
Rectification
Auteur-e: 
legitime_offense
Date: 
Ven, 2007-10-26 09:48

La Révolution Russe d'octobre était basée sur l'ancien calendrier. En fait, la date du 25 est erronée, nous devrions plutôt parler du 6-7 novembre.

Il faut lutter ici et maintenant


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Sujet: 
RE: Rectification
Auteur-e: 
Le Feu aux poudres
Date: 
Dim, 2007-10-28 19:13

Ouais, en Russie c'était le 6-7 novembre, mais pas ici.

Il faut lutter ici et maintenant? Quand tu veux camarade! Mais de grâce, soyons unis et solidaires si nous souhaitons triompher de la bourgeoisie. Plus nous sommes divisés et plus nous serons faibles dans notre lutte contre le capitalisme.

Le Feu aux poudres


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Dossier G20
  Nous vous offrons plusieurs reportages indépendants et témoignages...

Très beau dessin: des oiseaux s'unissent pour couper une cloture de métal, sur fonds bleauté de la ville de Toronto.
Liste des activités lors de ce
« contre-sommet » à Toronto

Vous pouvez aussi visiter ces médias alternatifs anglophones...

Centre des médias Alternatifs Toronto
2010.mediacoop.net


Media Co-op Toronto
http://toronto.mediacoop.ca


Toronto Community Mobilization
www.attacktheroots.net
(en Anglais)

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